István Antall: Le radicalisme de raconter de nouveau

Le secret de changement d’escalades spirituelles de la peinture de György Verebes
2009e 3 au 12 janvier. Budapest-Szolnok

Si la peinture n’est qu’une aventure spirituelle, nous n’avons besoin ni de toile, ni de pinceau, ni surtout d’huile fine de lin à l’odeur spéciale.  Nous regretterions cette odeur qui s’estompe par le temps, l’assèchement, la fixation et l’ évaporation, mais il ne faut plus regretter nos mains, ni le torchon dans lequel nous essuyions le pinceau. Tout est propre! Rien n’est sali, le spectateur peut imaginer le tableaux comme le peintre György Verebes le décrit. En revanche, les travaux parallèles se retrouvent dans un seul livre. La personne qui tourne les pages n’est pas forcément un lecteur, tandis que la personne qui regarde n’est pas forcément la personne qui voit. Il y aurait deux expériences parallèles, et nous restons quand-mêmes dans la salle de l’exposition: allons de mur à mur, de toile à toile. Puisque nous sommes attirés par la modernité provoquante du phénomène que l’idée se transforme en image et même, suivant les règles de la peinture la plus traditionnelle, elle s’oriente vers le panthéisme naturaliste et le symbȏlisme plein d’émotions qui ont brisé les rames de l’académisme, vers un passé pictural plus récent pour que l’artiste puisse détacher son monde du monde  traditionnel. L’auteur met au centre de la réalisation esthétique la dimension et le pinceau libre, tout en gardant les valeurs de la figuralité cristallisées depuis des millénaires. C’est pour cette raison que la mythologie représentée devient étonnamment excitante et bouleversante. Cette  mythologie est  à la fois réelle, toute-faite, acquérie par les études  et originale et insolite due à son repensement.

L’artiste semble quasi consciemment étouffer son coloriste audacieux. La couleur est un serviteur qui, comme le mulet, porte sa charge d’une manière aussi fiable que possible et de façon persistante.  Elle porte le monde visuel créé par le pinceau  qui balance entre la grandiosité et le soin méticuleux. Cette modestie apparente est présente au choix thématique, en ce qui concerne le  portrait, le corps, ou l’un des clichés les plus usés au 20 siècle: l’étude de mains. Nous savons exactement qu’il ne s’agit pas d’une simple illustration et que l’expérience  artistique n’est pas le résultat de la représentation de la vision, ni de l’exploration du modèle, mais de l’approche philosophique et par cela profondément  vécue et lyrique d’un état émotionnel. George Verebes se sert de la composition ou – si l’on veut être moins sublime – du plan tandis que ses changements d’échelle se détachent du naturel. En revanche, tout en grandissant la vision construite de l’intérieure il ne tourne pas vers  la visualisation des éléments  microscopiques, ce n’est pas la minutiosité excessive du photo-réalisme vide qui le regarde. Ce qui l’intéresse, c’est plutȏt la cohérence picturale,c’est  l’unité  consciemment créée des accents du flux de matière qui transforme le temps visuel en l’intemporel. En rejetant  les gags visuels, l’auteur  tâche  de creuser au plus profond possible, en ce qui concerne les éléments représentés: les détails du visage et du corps. Puisqu’il s’approche de ses caractères représentés  à partir de l’univers des émotions plutȏt qu’à partir des types de personnages, son art nous offre la finesse psychologique de la peinture analytique, il nous aide à mieux connaître nous-mêmes.  Son panthéisme n’est concret ni en signes visuels ni en allusions, il n’a rien de commun avec des doctrines, des croyances devenues dogmes, mais se lie à l’homme et à la doute éternelle qui nourrit la foi. Puisque cette peinture est fiable par la capacité de se montrer indispensable non seulement pour le public mais aussi pour elle-même.

Philosophie et poésie? Histoire et mythologie? La culture elle-même peut être une charge complète et changeante qui cache l’essentiel et écrase l’ invention, l’élan, la spontanéité, la beauté étincelante de l’imprévu. Mais cette sorte de l’effet pittoresque ne regarde pas György Verebes. Son esprit qui passe librement alors tout naturellement à travers la littérature, l’histoire, la philosophie, la musique, les beaux-arts, fonctionne de sorte qu’il y a là tout: l’intégrité de la beauté délicate des détails, la plénitude du macro-monde dans le moindre élément mis à jour, le talent de voir la totalité. Toujours au courant de la culture européenne, il est aussi conscient de l’importance universelle des valeurs locales. Étant donné que le centre de son monde, c’est une double périphérie: les  Balkans d’une part et l’Europe centrale de l’autre, où la culture classique peut se compléter harmonieusement par la culture latine, slave, germanique ou par celle d’origine inconnue qui est toute charmante dans son unicité et que nous nommons culture hongroise. Dans son regard provincialement mondial il y a  quelque chose de commun de  Vilna à Zagreb, de Prague à Gdansk.

Nous comprenons György Verebes, et qui plus est, nous  sentons la crédibilité de tout ce qu’il  nous dit.  Le crédit de son univers intellectuel est garanti par les instincts. Avec ses tableaux, il nous ensorcèle en évoquant  l’atmosphère surnaturelle de ce monde naturel. Cette monumentalité méditative est singulière par la dualité de la création et de l’approche.

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